La coccinelle asiatique
Famille : Dermestidés
Ordre : Coléoptères
Longévité: brève
Taille : 2 à 4 mm
Couleur : variable, brune ou noire, avec des tâches et des écailles jaunes ou blanches sur le dos
L ‘ ACTION D ‘ AB PROKILL
Si le scellage ne peut être fait efficacement et que l’on ne veut pas les tolérer à l’intérieur, un traitement répulsif peut-être fait à l’extérieur. Ceci ne doit être envisagé qu’en tout dernier recours puisque c’est, il est utile de le rappeler, avant tout un insecte utile !
L’insecte :
Quand un prédateur devient parasite…
La coccinelle asiatique est la seule à s’agréger dans nos maisons. Comme la plupart des insectes, elles communiquent par leur odeur. La coccinelle asiatique dégage une phéromone d’agréation qui permet de prévenir leurs congénères quand elles ont détecté un abri.
Contrairement à nos coccinelles qui sont acclimatées aux températures froides et à la période hivernale, les coccinelles asiatiques doivent pouvoir gagner un abri pour pouvoir passer l’hiver.
Suivant leur situation, nous injectons un insecticide solide sous pression. L’extrême volatilité de notre insecticide va alors se répandre dans les zones refuges et neutraliser les coccinelles asiatiques logées dans l’environnement traité.
Les coccinelles asiatiques ont été importées du Japon et de Corée en Europe il y a une quinzaine d’années dans le but de lutter contre les pucerons présents dans nos environnements. Leur introduction s’est d’abord effectuée dans les régions du nord de la France ainsi que dans la région flamande. Toutes les provinces wallonnes, sans exception, sont aujourd’hui concernées.
Les Harmonia axyridis sont souvent surnommées les coccinelles multicolores et rien à voir avec notre Bête à Bon Dieu ! Elles se différencient des nôtres par quatre caractéristiques principales : leur grosseur, leurs formes très diverses, le nombre de points sur le dos qui peut varier de 0 à 20 et cette formation de tâches qui peut dessiner un M.
Introduites afin de combattre écologiquement les pucerons présents dans nos environnements, l’invasion massive de ces coccinelles asiatiques est surtout d’ordre écologique. Elles ont pris le même garde-manger, à savoir les pucerons, mais surtout compte-tenu de leur voracité et de leur ruse, vont consommer les larves de nos coccinelles.
La coccinelle doit d’abord et avant tout être considérée comme un insecte utile. En effet, un adulte consomme entre 90 et 270 pucerons par jour et la larve en mange entre 600 et 1200 au cours de son développement.
Toutefois, son arrivée massive dans les habitations à la fin de septembre en fait un insecte indésirable. Elles cherchent à se regrouper en grandes quantités dans les vides de structure pour y hiverner. Lorsqu’il y a un réchauffement de la température, elles se retrouvent donc en bonnes quantités dans les fenêtres, attirées par la lumière. Inévitablement, une partie de la population hivernante ne pourra pas retrouver le chemin de la sortie au printemps. Leurs cadavres s’accumuleront attirant ainsi les dermestes du lard, qui à leur tour s’installeront et finiront par se retrouver dans les pièces habitées des résidences.
Il importe donc de prévenir l’infiltration des coccinelles. Néanmoins, comme ce sont des insectes utiles, on devra privilégier les méthodes physiques d’exclusion : scellage des fissures autour des portes, fenêtres, revêtements, tuyaux et fils électriques, réparation des moustiquaires,… Si elles entrent quand même dans la maison, elles devraient être ramassées (balai, feuille, ramassette,…) et relâchées le plus loin possible à l’extérieur.
En les ramassant ainsi, il faut prendre garde de le faire le plus délicatement possible car les coccinelles peuvent libérer, pour se défendre, un liquide qui tachera les surfaces e dégagera une mauvaise odeur.